Le divin à la trace
Une halte pour renouveler le contenu de ma foi chrétienne
Jean-Marie DONEGANI / Professeur au centre Sèvres et à Sc. Po. ParisPré-réservation
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L’expérience que nous avons du divin est souvent fugitive et ne se laisse approcher qu’après avoir été vécue. On cherchera, par des lectures et des témoignages personnels, à comprendre comment se vit cette présence du divin et comment en rendre compte en laissant place à ce verbe intérieur qui, derrière les mots, est la parole de l’être même du sujet parlant.
Pour approfondir le sujet
L’expérience que nous avons du divin est souvent fugitive.
Elle ne se laisse cerner qu’ex post, elle ne s’apprécie comme telle qu’après avoir été vécue. Non pas « il est là » mais « il était là ».
Cette qualité de la Présence, ce sentiment de n’être pas seul, et pourtant de ne pouvoir rien dire de ce « pas seul » est une des figures les plus constantes de la littérature mystique.
Le plus souvent, cette littérature est allusive : elle ne témoigne de rien d’objectif, elle fait référence à une expérience dont il n’est pas possible de témoigner, sinon par des allusions insuffisantes pour en rendre compte.
le Prologue de Jean, le verbe est Dieu, ce qui veut dire qu’en Dieu il n’y a aucune distance entre l’être et la parole[1]. Une première adéquation est ainsi d’abord supposée en Dieu entre les mots et les choses, et cette adéquation a pour nom la « vérité ».
Mais, plus loin, une seconde adéquation est supposée, celle qui unit la parole intérieure et la parole extérieure : la parole humaine, outre son pouvoir de reflet d’une connaissance, dispose d’un savoir implicite destiné à exprimer derrière les mots le verbe intérieur, le verbum mentis ou le verbum cordis, soit une parole profonde venue du cœur ou de l’esprit, voix de l’être même du sujet parlant.
Dieu s’est effondré comme référence et il ne reste au locuteur qu’à désigner des traces, des traces négatives de son être supposé, inscrites toutefois dans une prière adressée à l’absence. Car il reste la parole comme lieu, comme lieu en soi, comme lieu aussi à rejeter pour apercevoir l’éternité[2]. Dire de l’expérience mystique qu’elle est négative en ce sens qu’elle ne peut dire que ce qui n’est pas pour s’approcher de ce qui est, c’est une modalité de la parole proférée qui fait signe vers l’indicible au cœur du dit, vers le mystère plus profond que son dévoilement, vers le dire seulement de l’insu.
[1] « Au commencement était le verbe, et le verbe était auprès de Dieu, et le verbe était Dieu ». Jn, 1, 1.
[2] « Le lieu est lui-même en toi. Ce n’est pas toi qui es dans le lieu, le lieu est en toi. Rejette-le et voici l’éternité. » Ibid., Livre I, distique 185.
Jean-Marie Donegani
est psychanlyste et professeur des Universités à Sciences Po et est chargé de cours à l’Institut catholique de Paris et au Centre Sèvres (Facultés jésuites).
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Pension complète, hébergement confortable en chambre individuelle dotée d’une salle de bains, lits faits, linge de toilette fourni.
Horaires des repas :
– Petit déjeuner 7h30 – 9h00
– Déjeuner 12h15
– Goûter : 16h30-17h (sauf le dimanche)
– Dîner 19h00
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Les tarifs d’hébergement ne comprennent pas la taxe de séjour.